Un dépaysement garanti. Bien évidemment, la plume est irréprochable et, au fur à mesure des pages, l'on redoute de voir se clore ce roman, premier tome d'une trilogie annoncée sous le titre " La guerre, la guerre, la guerre" ( Gallimard). Véritable saga familiale dont le Maroc- Leila Slimani est en originaire - est le creuset. Mathilde, alsacienne, arrive à Meknès pour y rejoindre son mari, Amine, rencontré pendant la guerre en France. Légère, européenne dans l'âme, elle devra s'adapter, conjuguer avec la culture " indigène", pour reprendre le terme de l'auteure. Au Maroc, en début de ces années 1950, les femmes sont loin d'être libres, la guerre d'indépendance couve. Mathilde tiendra ce rôle de femme qui travaille à domicile, apprend, veille sur ses enfants sur fond de rejet des français, colons. Un premier tome d'une saga familiale qui nous passionne, nous révolte pour le traitement que subissent les femmes, nous transporte dans un ailleurs, hors du temps. A lire sans hésiter.
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J'ajouterai un mot sur le citrorange, greffe d'une branche de citron sur un oranger. Cette création d'Amine représente bien Mathilde et plus encore Aicha leur fille. Les fruits sont peu commestibles.
C'est "Le fil rouge" de ce premier tome.